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samedi 30 janvier 2016

L'opacité et l'efficacité des attributions des logements sociaux pointées du doigt par la maire de Paris

Dans une lettre aux allures de reprise en main, adressée fin 2015 aux quatre bailleurs sociaux (Paris Habitat, RIVP, Elogie et la SIEMP) avec lesquels la Ville va désormais signer une convention, la maire de Paris, Anne Hidalgo, leur fixe des objectifs clairs en termes d'activité : production de logements, délais de relocation, impayés... Elle y évoque, aussi, la moralisation de certaines pratiques et la lutte contre les « anomalies » d'occupation du parc social.

Un extrait de la lettre de la mairie de Paris envoyée au président du conseil d’administration de Paris Habitat.

lundi 18 janvier 2016

Les 62 personnes les plus riches au monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres !

La crise mondiale des inégalités atteint de nouveaux sommets. Les 1 % les plus riches possèdent désormais davantage que les 99 % restants. 

Ils font usage de leur pouvoir et de leurs privilèges pour biaiser le modèle
économique et creuser le fossé qui existe entre eux et le reste de la population. Un réseau mondial de paradis fiscaux a permis aux plus riches de cacher quelque 7 600 milliards de dollars. La lutte contre la pauvreté est vaine si la crise des inégalités n'est pas résolue.

Une économie au service des 1%

Le fossé entre les riches et les pauvres est plus abyssal que jamais. Le Crédit Suisse a récemment révélé que les 1 % les plus riches avaient désormais accumulé plus de richesses que le reste de la population mondiale, soit une année plus tôt que ce qu'avait prédit Oxfam dans une communication largement diffusée en amont du Forum économique mondial de 2015. Parallèlement, les richesses détenues par la moitié la plus pauvre de l'humanité ont chuté de mille milliards de dollars au cours des cinq dernières années. Il s’agit de l’ultime démonstration que nous vivons dans un monde où les inégalités ont atteint un niveau sans précédent depuis plus d'un siècle.

Le document « Une économie au service des 1 % » explore le comment et le pourquoi d'une telle situation et expose de nouveaux éléments troublants sur une crise des inégalités qui échappe à tout contrôle.

D'après les calculs d'Oxfam :
  • En 2015, 62 personnes possédaient à elles seules les mêmes richesses que 3,6 milliards de personnes (soit la moitié la plus pauvre de l'humanité), contre 388 personnes en 2010.
  • La fortune des 62 personnes les plus riches au monde a augmenté de 44 % entre 2010 et 2015, soit une hausse de plus de 500 milliards de dollars (542 milliards de dollars), pour s'établir à 1 760 milliards de dollars.
  • Parallèlement, les richesses de la moitié la plus pauvre de l'humanité ont diminué de plus de mille milliards de dollars au cours de la même période, soit une chute de 41%.
  • Depuis le début du XXIe siècle, la moitié la plus pauvre de la population mondiale a bénéficié de seulement 1 % de l'augmentation totale des richesses mondiales, alors que les 1 % les plus riches se sont partagé la moitié de cette hausse.
  • Le revenu annuel moyen des 10 % les plus pauvres dans le monde a augmenté de moins de 3 dollars par an en près d'un quart de siècle. Autrement dit, leur revenu journalier a augmenté de moins d'un cent par an.

Mettre fin aux paradis fiscaux

Pour faire face à cette croissance des inégalités, Oxfam appelle notamment à mettre un terme à « l’ère des paradis fiscaux ». « Nous devons interpeller les gouvernements, entreprises et élites économiques présents à Davos pour qu’ils s’engagent à mettre fin à l’ère des paradis fiscaux qui alimentent les inégalités mondiales et empêchent des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté », explique Winnie Byanyima, la directrice générale d’Oxfam International, qui sera présente à Davos.


Oxfam International est une confédération composée de 17 organisations indépendantes de même sensibilité qui agissent « contre les injustices et la pauvreté ». Elles travaillent ensemble et en collaboration avec des partenaires locaux répartis dans plus de 90 pays.

dimanche 17 janvier 2016

Rania de Jordanie répond à un dessin de «Charlie Hebdo» !

Un dessin de Riss mettait en scène Aylan, un enfant syrien noyé dont la photo avait fait le tour du monde. La reine a posté le dessin du caricaturiste jordanien Osama Hajjaj.




La reine Rania de Jordanie a riposté par un dessin à une caricature de Charlie Hebdo représentant Aylan Kurdi, un enfant syrien noyé découvert en septembre sur une plage turque et dont la photo avait ému le monde entier. Sur un dessin du dernier numéro de Charlie Hebdo, une caricature signée du patron du journal, Riss, dépeint un pervers à la poursuite d’une femme sous le titre «Que serait devenu le petit Aylan s’il avait grandi ?»

Et Riss d’ajouter : «Tripoteur de fesses en Allemagne», en référence aux agressions sexuelles commises au Nouvel an dans ce pays européen qui a accueilli le plus grand nombre de réfugiés syriens.

J'ai pleuré quand j'ai vu le dessin

Le dessin de Charlie Hebdo a déclenché de vives critiques sur les réseaux sociaux et de nombreuses réponses. "J'ai pleuré quand j'ai vu le dessin", a confié par téléphone à l'AFP le père d'Aylan, ajoutant que sa "famille est toujours en état de choc". Selon lui, le dessin de Charlie Hebdo est "inhumain et immoral" et comparable aux actions des "criminels de guerre et terroristes" qui ont causé les milliers de morts et déplacés en Syrie et ailleurs.




Interrogé jeudi par l’AFP sur la controverse suscitée par son dessin, le journal n’a pas souhaité user de sa liberté d'expression !