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lundi 26 octobre 2015

LA PLACE DE LA RÉSISTANCE NE DOIT PAS DISPARAITRE DE NOTRE PATRIMOINE LOCAL

Ce samedi 24 octobre, plus de 200 personnes ont répondu présent à l'appel du rassemblement unitaire contre le changement de nom de la Place de la Résistance. 

A cette occasion M. Henri Wilkowski secrétaire local de la FNDIRP a pris la parole pour nous retracer l'histoire de la Place de la Résistance et nous expliquer l'importance de sa préservation.

C'est avec son aimable autorisation que nous mettons en ligne ce discours. 

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A l'heure où l'entraide et la tolérance faiblissent, il est plus important que jamais de rappeler et faire écho des valeurs humaines qui ont habité jusqu'au bout les Résistants français lors de la seconde guerre mondiale.

Ces combattants qui ont lutté par des missions de renseignement, de sabotage ou des opérations militaires contre les troupes allemandes et les forces du régime de Vichy.


Ces combattants qui ont développé une presse clandestine, diffusé des tracts, des faux papiers, organisé des grèves et des manifestations, sauvé des Juifs traqués, des prisonniers de guerre évadés, des réfractaires au service du STO.


Ce rassemblement est l'occasion de rappeler à ceux qui tendent à l'oublier le rôle crucial joué par la Résistance française dans la libération de notre pays du joug des armées nazies. Notre  devoir de mémoire est de reconnaître les services rendus par les combattants de la Liberté depuis l'Armistice du 22 Juin 1940 à la Libération en 1944.


Cette année où nous célébrons le 75 ème anniversaire de l'Appel du Général de Gaulle appelant à la Résistance, c'est un bien triste message que vous adressez aux jeunes.


Cette place créée à la Libération rappelle aux habitants de notre ville le courage d'hommes et de femmes du Plessis-Robinson qui se sont soulevés contre l'occupant nazi et sont tombés sous leurs balles ou sont morts en déportation. Les rues de notre ville portent leurs noms*.


Créée en 1945, notre Fédération Nationale des Déportés et Internés Résistants et Patriotes s'efforce de porter haut et fort cette mémoire de la Résistance. Comment Monsieur le Maire comment mesdames et messieurs de la majorité allez vous faire partager aux collégiens, aux lycéens au Conseil municipal des jeunes futurs citoyens de notre ville, aux jeunes du club Mémoire et à notre population ce travail de mémoire quand vous effacez de notre ville par un simple vote l'histoire glorieuse de leurs anciens.


Nous sommes dans cette ville parmi les derniers survivants des Résistants et Déportés de l'époque la plus tragique de l'histoire de France.


Nous sommes issus de toutes les composantes de la Résistance qui voici 70 ans se sont unies au nom d'une certaine idée de la France, pour la liberté au délà de tous les clivages politiques.


Nous n'oublions pas le long cortège d'ombre de nos camarades qui, eux, ont alors fait le sacrifice de leur vie pour sauver la vôtre, Monsieur le Maire et la nôtre. Nous portons leur mémoire.


Stupéfaction, indignation, colère, tristesse voilà ce  que provoque en nous votre décision d'effacer la Place de la Résistance.


Notre association, porteuse de la Mémoire de toutes les victimes du régime hitlérien vous fait part de  l'indignation des témoins survivants et des familles victimes de la barbarie nazie.


LA PLACE DE LA RÉSISTANCE NE DOIT PAS disparaître DE NOTRE PATRIMOINE LOCAL


Henri Wilkowski

ex-président national et aujourd'hui secrétaire local de la Fédération nationale des déportés et internés résistants et patriotes (FNDIRP)


Capitaine Chalvidan, tombé en embuscade le 22 août 1944, Lucien Arrufat, fusillé le 2 juin 1944 au Mont Valérien, Amédée Usseglio (du groupe Manouchian) fusillé au Mont Valérien le 21 février 1944, Raymond Croland, déporté à Buchenwald et mort le 9 avril 1945, Alexandre Schimmel, fusillé le 23 février 1944, Joseph Lahuec, tué le 22 août 1944, Fernand Fenzy, fusillé le 21 mars 1942 au Mont Valérien, Bernard Iské, fusillé à Lubine le 4 septembre 1944, Robert Duffour, fusillé le 22 juin 1944, Eugène Moulinet, fusillé le 21 août 1944, Victor Vernadat, fusillé le 22 août 1944, Capitaine Facq, déporté au camp du Struthof en 1944, Jean-Marie Kerling, abattu par les Allemands le 19 août 1944.

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