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dimanche 13 juillet 2014

Lettre de Maïssa au monde : Ici à Gaza ...

 Here in Gaza
These words are only addressed to people whose consciences are still awake in this unjust world.
My words are written in an attempt to show you some aspects of the aggression against Gaza and the massacre that is committed against my people by Zionists.
Within the first four days of this offensive against Gaza, more than 700 people have been injured. They can't even be treated properly because of the blockade of Gaza. More than 100 people have been killed, most of them children and women.
Here in Gaza, you will find a 5 year-old boy who, thanks to the Israeli aggression on Gaza, is now without a mother, without a father, without a family, alone in this dark world. He will no longer find a warm hug when he is afraid. His mother will no longer sing him a lullaby as he falls asleep. His father will no longer be able to take him by the hand when life lets him down. This little boy is suffering, but the world is still in a deep sleep because he is a Palestinian child.
Here in Gaza, another little boy is hugging his baby brother tight, telling him not to be afraid, that everything will be better in heaven, even if, in this life, the world is silent and there is no justice. Then, the neighbours come and pull their bodies from the rubble. The world is astounded by this beautiful embrace but does not raise its voice to stop the massacre, even as these two souls fly like birds into the seventh sky.
During these days, most Muslim children in the world are preparing themselves, buying new clothes and new toys, for the Islamic feast after Ramadan. But, here in Gaza, children are preparing for the worst, facing the fearful dark nights, preparing to receive death.
Here in Gaza, you sit with your family drinking coffee, not knowing when those damned rockets might come to rob you of your lives.
Here in Gaza, at midnight, you receive a fucking phone call from the IDF, telling you that you have to evacuate your house within 10 minutes because they are going to destroy it. In 10 minutes, you will lose your memories in this house, your laughs and cries, your smiles and tears. Only 10 minutes, then your small history will be erased, and the only proof of your existence will be on paper.
Here in Gaza, the bride must go to the morgue to see her groom, who is a martyr now.
Here in Gaza, a father shreds the family book because his entire family has been killed by Israeli aggression against Gaza.
All of these things and more are happening in the Gaza Strip right now. Yet, what do we hear? Only the deadly silence of the world and their collusion with the Zionists massacres committed against my people. We are living under siege, without water or electricity. Even our basic needs are not met, and then you call it a “war”? Let me tell you that war is waged between two armies, not against an almost totally unarmed people.
To the whole world: wake up from your lethargy, speak out, shout in the name of humanity, act to put an end to this injustice, prove to our children that your consciences are still alive. We are human beings, we deserve dignified lives, and resistance is our only choice to claim back our colonized land.
Love and peace from a land that misses peace. 
A girl from Gaza
Maissa Abdul-Halim

Ici à Gaza
Ces mots ne sont adressés qu'aux personnes dont la conscience est encore éveillée dans ce monde injuste.
Mes mots sont écrits pour tenter de vous décrire l'agression contre Gaza et le massacre perpétré par les sionistes contre mon peuple.
Dans les quatre premiers jours de cette offensive contre la bande de Gaza, plus de 700 personnes ont été blessées. Elles ne peuvent en raison du blocus sur Gaza être soignées correctement. Plus de 100 personnes ont été tuées, la plupart sont des enfants et des femmes.
Ici, à Gaza, vous trouverez un garçon de 5 ans qui, suite à l'agression israélienne sur la bande de Gaza, se retrouve sans mère, sans père, sans famille, seul dans ce monde de ténèbres. Il ne trouvera plus des bras rassurants dans lesquels se blottir. Sa mère ne sera plus là pour lui chanter une berceuse quand il s'endort. Son père ne sera plus là pour lui prendre la main quand la vie devient plus difficile. Ce petit garçon souffre, mais le monde n'écoute pas sa souffrance car c'est il est palestinien.  
Ici, à Gaza, un autre petit garçon étreint son petit frère serré, lui dit de ne pas avoir peur, que tout ira mieux dans le ciel, même si, dans cette vie, le monde est silencieux et il n'y a pas de justice. Ensuite, les voisins accourent et tirent leurs corps des décombres. Le monde est stupéfait par cette belle étreinte mais n'élève pas la voix pour arrêter le massacre, alors même que ces deux âmes volent tels des oiseaux vers le septième ciel.
Ces jours-ci, la plupart des enfants musulmans dans le monde se voient offrir de nouveaux vêtements et de nouveaux jouets, ils se préparent pour la fête islamique après le Ramadan. Mais, ici à Gaza, les enfants se préparent au pire. Au cœur de terribles nuits sombres, ils se préparent à recevoir la mort.
Ici, à Gaza, vous vous asseyez avec votre famille autour d'un café sans savoir quand ces damnés missiles pourraient venir vous ôter la vie.
Ici, à Gaza, à minuit, vous recevez un maudit appel téléphonique de Tsahal, vous indiquant que vous devez évacuer votre maison dans les 10 minutes car ils vont la détruire. Dans 10 minutes, vous allez perdre tous vos souvenirs dans cette maison, vos rires et vos cris, vos sourires et vos larmes. 10 minutes seulement, puis la petite histoire de votre vie sera effacée et la seule preuve de votre existence n'existera plus que sur ​​le papier.
Ici, à Gaza, la mariée doit se rendre à la morgue pour voir son fiancé, qui est martyr désormais.
Ici, à Gaza, un père déchire le livret de famille parce que toute sa famille a été tuée par l'agression israélienne contre la bande de Gaza.
Toutes ces choses et plus encore se passent dans la bande de Gaza en ce moment. Pourtant, qu'est-ce qu'on entend ? Seul le silence de mort du monde et de sa complicité avec les massacres sionistes commis contre mon peuple. Nous vivons en état de siège, sans eau ni électricité. Même nos besoins les plus élémentaires ne sont pas respectés, et ensuite vous appelez cela une «guerre»? Permettez-moi de vous dire que la guerre se fait entre deux armées, et non contre un peuple désarmé.
Au monde entier : réveillez-vous de votre léthargie, parlez, criez au nom de l'humanité, pour que soit mis un terme à cette injustice, montrez à nos enfants que vos consciences sont encore en vie. Nous sommes des êtres humains, nous méritons une vie digne, et la résistance est notre seul choix pour réclamer nos terres colonisées.
Amour et paix d'un pays qui manque de paix.
Une fille de la bande de Gaza 
Maissa Abdul-Halim

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